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les mentions marginales...

 

Afin de faciliter la tenue des registres, le législateur a adopté progressivement des mesures qui apportent des informations complémentaires. Celles-ci sont portées en marge de l'acte, ce sont les mentions marginales.

Ces informations concernent pour l’essentiel l’acte de naissance, plus rarement l’acte de mariage. Un acte de décès peut également être complété par une mention.

Des mentions obligatoires portées dans le corps de l'acte l'ont également enrichi. Par exemple, depuis le 28 octobre 1922, la date et le lieu de naissance des géniteurs sont portés dans l’acte de naissance.

Voici un récapitulatif des principales mentions marginales que vous rencontrerez sur les traces de vos ancêtres, au fur et à mesure de la construction de votre arbre généalogique.

Depuis 1897, la célébration du mariage est portée sur l'acte de naissance, nom du conjoint, date et lieu du mariage.


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  marginales mais
  pas toujours
  anodines

En application de l’ordonnance du 29 mars 1945, la mention du décès est portée en marge de l’acte de naissance, date et lieu.

La loi du 2 juillet 1915, modifiée par celle du 28 février 1992, attribue automatiquement aux combattants tués par l’ennemi la mention marginale mort pour la France. Sur la demande des familles, elle peut être étendue à d'autres cas.

Remarquons au passage que depuis le premier juillet 2006 les termes naturel et légitime concernant un enfant n'existent plus.

Les mentions marginales semblent donc avoir une histoire récente. Qu'en est-il dans le passé, le temps de nos ancêtres ? Y a-t-il de vieilles petites histoires de mentions marginales ? Le sujet peut-il faire rêver le généalogiste ? Nos aïeux s'y révèlent-ils ? Le psychogénéalogiste peut-il y trouver son miel ?

Au nom du père... Le 11 avril 1753, en l'église Saint-Nizier de Lyon, on baptise un certain Pierre Duclaux, fils de Pierre Martin Duclaux, lui-même fils de Pierre Martin dit Duclaux. Comme de bien entendu, le parrain se prénomme Pierre. Tout est dans l'ordre des choses. Rien ne s'y trouve à redire.

Les temps ont passé. Et voici qu'une mention marginale à l'acte baptistain nous apprend que, par un jugement en date du 14 mai 1787 prononcé à Lyon, à la demande de l'intéressé, un second prénom a été ajouté, Martin. À partir de l'âge de 34 ans cet homme porte donc officiellement, à sa demande, les mêmes deux prénoms que son père. Il est devenu Pierre Marin Duclaux fils de Pierre Martin Duclaux.

Quel moteur anime cette démarche, peu anodine ?
S'est-il rapproché de son père ou de son grand-père ?

Patronyme en jachère... Plus près de nous, les mentions marginales de décès sont souvent liées à un jugement rectifiant des éléments d'état-civil. Le critère "logique" semble de bon aloi pour les motiver. Pourtant, vous tenez-là souvent une piste sérieuse touchant des problèmes que le groupe familial n'a pas entièrement résolu, ou des faits plus anciens qui pèsent encore sur l'histoire familiale.

Je pense par exemple à cet homme décédé au début des années 80 dont les noms des parents sont orthographiés en dépit du bon sens. La cause apparente, bouclier facile à mettre en avant : leurs deux patronymes ont des origines étrangères. Pourtant d'autres membres de la famille n'ont pas rencontré ce problème.

C'est suffisamment illisible pour que les enfants s'en avisent quinze ans plus tard, et fassent prononcer un jugement de rectification. Tout est rentré dans l'ordre quant à l'aspect social des choses.

Toutefois, la personne que questionnait cette mention marginale découvrira que cet homme est mort dans la rue en fait. Depuis des décennies, il était sans domicile fixe ; délaissé par les siens de très longue date, car "honteux" pour la famille.

Ainsi un vrai problème du groupe familial tentait par ce biais de ne pas entrer dans un non-dit définitif. Le nœud, le non-dit, se manifestaient de cette manière.

La corruption du nom du père trahissait le délaissement du père, reniement de l'origine et reniement du père lui-même.

Le père marginalisé criait cette marginalisation par son acte de décès en loque.

La mention "marginale" fut donc un compromis : pseudo-réparation, mais bien en vue tout de même, un rapiéçage criant la part irréparable du père marginal. Les enfants mirent d'ailleurs quinze ans avant de réagir.

Une nouvelle illustration du renforcement positif entre le travail généalogique et la démarche psychogénéalogique.

L'articulation entre généalogie et psychogénéalogie se fait à plusieurs niveaux.

Les détails incongrus que vous pouvez relever dans les actes ou dans les photos de famille, les entorses aux mœurs du temps, aux conventions liées aux témoins, aux prénoms, etc. sont systématiquement des points d'émergence d'un non-dit. Ce sont les points chauds du secret, les zones sémantiques où peut jaillir le volcan, comme le sont les amincissements de la croûte terrestre.

Ce non-dit trouve là le moyen, le langage, de se manifester. D'où son incongruité. C'est une parole étouffée qui cherche par tous les moyens à se dire, "maladit" des conventions sociales en vigueur.

Songeons au baptême du roi Louis XIV, venu "par miracle" après 23 années de mariage. Pseudo-fils d'un Louis XIII manifestement homosexuel, presque tous les historiens s'accordent à dire que ledit Louis XIV est fils de Mazarin.

Or, dans l'acte de baptême, passons encore sur le fait que Mazarin est présent, et parrain par surcroît, tandis que le Roi est absent ! Mais nous lisons une phrase proprement ahurissante (si l'on songe au poids des conventions et de l'étiquette). L'officiant, et rédacteur de l'acte, écrit en effet "le Roi étant absent couché et malade dans son château neuf de Saint-Germain en Laye". Édifiant !

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