l'arbre est
la transmission,
celle-ci est à l'image
de l'arbre
les transmissions sont la vie même de l'arbre
"Dans notre lignée, tels prénoms reviennent sans cesse..."
"Chez nous les branches aînées ont un mode de vie différent des autres..."
En psychogénéalogie nous observons d'abord les transmissions visibles. Nous sommes très attentifs aux répétitions.
Les prénoms et leurs significations, leur répétition selon des places dans la fratrie.
Les métiers et les attitudes, leurs liens avec les générations antérieures.
Tout cela c'est la transmission par le sens. Mais il y a aussi la transmission par le corps. Les constitutions, les maladies, les blessures et accidents, les suicides, les fausses couches etc.
Dans la nature végétale, l'arbre est le lieu d'une transmission, d'un flux permanent.
Ces flux passent par des filtres, s'orientent, suivent les lignes de force, les lignes d'énergie. Dans un rythme qui lui est propre, notre arbre se comporte de même.
Les transmissions nous ont façonné, nous façonnent, continuent de façonner l'arbre, qui est une entité vivante.
En généalogie, nous relevons les héritages visibles, la filiation, les biens, les métiers. En psycho-généalogie, ces transmissions deviennent aussi une trace et un langage.
D'une génération à l'autre, les éléments matériels, les modes de vie, les structures familiales, les héritages culturels, culinaires, les projets parentaux pas toujours énoncés, les prénoms de la lignée, poursuivent leurs entrelacs.
Les contenus inconscients, non dévoilés, nous en apprennent le plus sur la dynamique répétitive des modèles familiaux et sur les points qui ont posé problème.
Notre intervention se portera plus facilement vers les transmissions visibles, pour pointer vers les transmissions moins visibles.
Parmi les transmissions invisibles, nous rencontrons souvent le secret, la chose réprouvée, honteuse, les non-dits, les contrats familiaux inconscients, dont les loyautés familiales. Parmi les transmissions visibles, mais peu saillantes, les échecs, les croyances, les mêmes prénoms aux même places, les événements récurrents, les structures récurrentes.
Nous sommes, physiquement, culturellement, psychologiquement, la résultante de notre histoire familiale sur plusieurs générations. Les structures, préférences, comportements, mais aussi traumatismes, conflits, secrets, actes déloyaux vécus par nos ascendants conditionnent aujourd'hui nos choix et comportements.
On ne se plaint pas de ce dont on ne souffre pas. Aussi est-ce par les troubles psychologiques, les souffrances, les maladies, que ces filiations universelles se remarquent.
Les non-dits, actes inavouables, déloyautés, traumatismes, qui n'ont pas été assumés, dits, métabolisés en leur temps vont vivre, se propager, s'amplifier dans la descendance. En fonction d'autres déterminants croisés, de renforcements, certains des descendants seront touchés de plein fouet.
L'aveu du crime a toujours tenu une place particulière. Il a toujours été censé libérer les descendants des conséquences de l'acte, à peine de quoi une "malédiction", symboliquement sur sept générations. Une donnée culturelle universelle.
On ne se plaint pas de ce dont on ne souffre pas. C'est aussi une des libertés, un des cadeaux du travail trans-générationnel que de découvrir toutes les structures transmises, tous les conditionnements, les "bons" aussi, ceux que nous jugeons utiles dans nos activités aujourd'hui !
Nous nous découvrons moins libres que nous ne le pensions. Mais nos choix deviennent plus sereins. La force des forts est de s'ouvrir.